Routine cheveux : les 3 ingrédients à bannir

Créatrice de contenus survitaminés

Laver vos cheveux avec du plastique et du pétrole, ça vous dit ? Sans le savoir, c’est probablement ce que vous faites au quotidien si vous utilisez les shampooings conventionnels des grandes surfaces (mais pas que…). Alors, pour vous aider à identifier les junk ingrédients auxquels il faut mettre un stop direct, on fait le point sur les 3 grandes familles de substances indésirables que vous ne devez absolument PAS trouver dans vos soins capillaires !

Règle numéro 1

Sur Tinder comme dans les rayons des magasins, méfiez-vous des images de rêve et des belles promesses… Si pour les mecs il n’y a pas encore de radar à bullshit homologué, il existe au dos des shampooings un truc très cool qui s’appelle… la liste INCI ! Hé oui vous la connaissez, ce sont les mêmes petites lignes que sur vos cosmétiques, avec toute une jungle de composés aux noms énigmatiques derrière lesquels se cachent ingrédients pétrochimiques, allergènes, perturbateurs endocriniens et autres réjouissances. Mais ça, c’était avant ! (avant la lecture de cet article 😉)

Règle numéro 2

La mention « naturel » en belles lettres vertes n’est PAS un gage de confiance. Il y a plein de substances sympas qui sont parfaitement naturelles, comme le cyanure, le plomb, le mercure… Vous avez envie d’en mettre dans vos cheveux, vous ? Voilà voilà. Donc encore une fois, on fait quoi ? On lit les petites lignes, oui oui. Surtout les 4 ou 5 premiers ingrédients, qui représentent environ 70% de la compo totale du produit.

Règle numéro 3

Il existe des ingrédients, comme l’EDTA, qui ne feront pas (trop) de mal à votre santé, mais qui sont extrêmement polluants à produire, non biodégradables et qui vont se déposer jusqu’à la fin des temps dans l’environnement, pour le grand plaisir des nappes phréatiques et autres océans, qui eux n’auront pas la joie d’avoir de beaux cheveux en contrepartie. Pour ceux-là, si ça vous va, on va tenter de faire une action bienveillante pour nos futurs enfants qui auront déjà bien d’autres soucis à gérer, et on va juste éviter, en fait.

1. Les PARABENS

A quoi ils servent ?

Ce sont essentiellement des conservateurs chimiques, c’est-à-dire qu’ils vont éviter que votre soin tourne ou se mette soudainement à sentir le chacal.

Pourquoi on n’en veut pas ?

Ils sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire d’interagir avec vos hormones et donc d’avoir des effets sur votre système reproducteur. Comme s’il y avait besoin d’en rajouter, ils sont également potentiellement cancérigènes…

La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont faciles à repérer, car leurs noms courants finissent tous par paraben ; mais attention, certains industriels se sont mis à utiliser leur nom scientifique ou leur code pour éviter de les nommer sur les étiquettes. Voici les 4 plus courants :

  • BUTYLPARABEN | parahydroxybenzoate de butyle
  • PROPYLPARABEN | parahydroxybenzoate de propyle | E216 ou E217
  • METHYLPARABEN | parahydroxybenzoate de méthyle | E218 ou E219
  • ETHYLPARABEN | parahydroxybenzoate d’éthyle | E214 ou E215

La mauvaise nouvelle, c’est que comme leur nocivité commence à être assez connue, les fabricants ont déjà trouvé la parade en les remplaçant par des alternatives pas plus catholiques, comme :

  • le triclosan, aussi un perturbateur endocrinien, potentiellement cancérigène
  • le méthylisothiazolinone (ou MIT ou Kathon CG), irritant et fortement allergisant
  • le cetrimonium bromide, allergène et irritant
  • les PEG et PPG (polyéthylène et polypropylène glycol, de leurs petits noms), très polluants à produire, qui facilitent la pénétration dans la peau de toutes les autres substances nocives
  • le phénoxyéthanol, le plus cool de la bande, qui combine la totale : perturbateur endocrinien, cancérigène, allergène, toxique pour le système nerveux et le cerveau…

Si vous commencez déjà à ressentir des sueurs froides, rassurez-vous : les cosmétiques bio ne contiennent pas de telles substances, c’est tout simplement interdit par leur label ! Vous pouvez donc vous fier à cette étiquette, garante que votre soin est dans le camp des « gentils » :

Cosmebio
Logo COSMEBIO

2. Les SILICONES

A quoi ils servent ?

Ils vont gainer le cheveu en l’entourant d’un vernis de surface qui les rend en apparence plus brillants, mais qui va à terme étouffer la fibre capillaire. Ah oui et au fait, c’est tout simplement du plastique, ni plus ni moins, à déverser dans ses cheveux. Miam !

Pourquoi on n’en veut pas ?

Ils asphyxient peu à peu les cheveux, les fragilisent et les rendent plus cassants. Accessoirement, ils sont aussi impossibles à recycler et mettent autour de 500 ans pour se dégrader dans la nature. Oui, 500 ans ! Votre arrière-arrière-petite descendante sera contente d’en profiter (enfin, si la planète ne s’est pas consumée d’ici là, mais c’est un autre débat)

Pour les traquer, guettez les noms qui finissent par -ICONE, -ICONOL, ou -XANE : par exemple Diméthicone, Phenyl Trimethicone, Amodimethicone, Polysiloxane, Cyclopentasiloxane

Dans la même famille que les silicones, on voudrait remercier leurs copains les quats (ou ammoniums quaternaires) d’origine chimique ainsi que les huiles minérales dérivées du pétrole comme la paraffine, qui ont le même rôle d’agent enrobant destinés à maquiller le cheveu et qui en réalité le détruisent. Leur nocivité va même plus loin : à cause de leur effet masquant, vous ne vous rendez pas compte que vos cheveux sont littéralement décapés par les sulfates cheap ultra-agressifs qui conduisent votre situation capillaire tout droit au désastre. Ce qui nous amène donc aux…

3. Les SULFATES IRRITANTS

Alors là, ça devient subtil : parce qu’il y a des sulfates agressifs, et d’autres beaucoup moins, tout dépend en fait de l’origine des matières premières qui servent à les fabriquer : ils peuvent avoir une base chimique ou une base végétale, comme le sucre ou la coco.

Tous les tensio-actifs (=les agents lavants) de synthèse ci-dessous sont des sulfates issus de la pétrochimie, très répandus et à éviter absolument. A apprendre par cœur pour les pouvoir les reconnaître et ne plus JAMAIS se laisser piéger :

  • Sodium Lauryl Sulfate
  • Sodium Laureth Sulfate
  • Ammonium Lauryl Sulfate
  • Ammonium Laureth Sulfate
  • Disodium Laureth Sulfosuccinate

A quoi ils servent ?

Ce sont des tensio-actifs, c’est-à-dire qu’ils permettent de détacher le gras des cheveux et de le dissoudre dans l’eau (on vous dispense des détails techniques en mode flashback de vos cours de SVT de 2nde).

Pourquoi on n’en veut pas ?

Ces tensio-actifs-là sont beaucoup trop décapants pour un usage régulier : en fait, ce sont les mêmes que ceux utilisés (parfois par les mêmes industriels, oups) dans votre liquide vaisselle par exemple. Ce qui est bon pour vos assiettes est-il bon pour votre crâne ? On vous laissera en juger.

Les premiers symptômes de leur agressivité sur votre cuir chevelu vont être leur effet rebond : en le desséchant, ils causent un réflexe de protection qui provoque une surproduction de sébum, ainsi vos cheveux paraissent sales plus vite, ce qui fait que vous en remettez, etc. Typique d’un cercle vicieux qui profite, devinez à qui ? Yes, à ceux qui se frottent les mains de vous avoir vendu du shampooing basse qualité qui ne leur a pas coûté cher à produire, puisque ces tensio-actifs sont bien sûr les plus discount du marché. CQFD.

Besoin d’une capi-détox d’urgence ?

Pour vous laver les cheveux naturellement, vous pouvez essayer la fameuse tendance du no poo, qui consiste à vous passer de tensio-actifs tout court, mais vous allez avoir du mal à retrouver la légèreté et la sensation de propre d’une chevelure fraîchement lavée. Ou bien…

Vous pouvez choisir des shampooings faits à partir de tensio-actifs très doux, obtenus à partir de sucres et d’huiles végétales, comme le coco glucoside, le lauryl glucoside, le decyl glucoside, ou encore le sodium coco sulfate, produit à partir des acides gras de l’huile de coco. Non irritants pour votre cuir chevelu, ils vous permettent d’espacer les lavages et de retrouver une chevelure en bonne santé, qui respire enfin.

Et devinez quoi, on en a deux à vous conseiller ! A base de coco glucoside et de sodium coco sulfate, le shampooing doux POMPOMPIDOUX et le shampooing rééquilibrant SORBET GIVRÉ lavent efficacement sans décaper et sont complètement biodégradables. Lisez les petites lignes de l’onglet « Secrets de Fabrication », elles n’ont rien à cacher ! 😘

Si vous avez besoin de plus de conseils sur les shampoings bio, consultez le dossier “quel shampoing bio choisir“.